vendredi 19 février 2010

Oscar Wilde et le cadavre souriant - Gyles Brandreth

Et de trois ! Quel plaisir de retrouver Oscar Wilde et son ami et biographe Robert Sherard pour une nouvelle aventure cette fois-ci entre les États-Unis, Londres et ... Paris !

C'est en effet une sorte de retour en arrière que nous propose Gyles Brandreth avec ce troisième titre de la série. On va retrouver un Oscar Wilde alors âgé de 27 ans, désireux d'asseoir sa renommée naissante grâce à une tournée américaine. Ses rencontres vont le conduire en France et l'immerger dans le monde du théâtre français alors incarné par les illustres Sarah Bernhardt et Edmond La Grange.

La première phrase : " Le reconnaissez-vous ?"


Ce dont il est question : En 1881, Oscar a 27 ans et s'est déjà fait connaître en Angleterre grâce à un recueil de poèmes. En quête de renommée (et d'aventures), il entreprend un voyage de quelques mois aux États-Unis. Ce voyage par lequel commence l'intrigue va le conduire aux quatre coins du pays, de New York à la Nouvelle Orléans en passant par le Colorado. A New York, il rencontre Edmond La Grange, acteur français à la tête d'une troupe de théâtre, qui va lui proposer de monter Hamlet dans son théâtre parisien.

Oscar repart donc pour l'Europe mais non sans péripéties. Le caniche de la mère d'Edmond La Grange nommé Marie-Antoinette (le caniche, pas la mère), va en effet être retrouvé mort, enterré vivant, dans la malle d'Oscar lors de la traversée de l'Atlantique.

A Paris, il fait la rencontre de Robert Sherard, alors âgé de 21 ans. Les deux jeunes hommes vont rapidement devenir inséparables. Petite précision : RobertSherard a été l’un des plus fidèles amis d'Oscar Wilde mais également son biographe le plusprolifique. C’est sur ses récits que s’appuie Gyles Brandreth pour écrire cettesérie. 

Intégré à la troupe du théâtre La Grange, Oscar va faire la connaissance du gratin du monde artistique parisien de l'époque : Sarah Bernardht, alors à l'apogée de sa gloire, Maurice Rollinat, poète décadent dans la droite lignée de Baudelaire ou encore Jacques Emile Blanche, portraitiste réputée. Il fréquente l'auberge du Chat noir, à Montmartre. Abuse de l'absynthe et du laudanum.

Les répétitions d'Hamlet ne vont pas s'avérer de tout repos. En effet les morts brutales vont se succèder : l'habilleur d'Edmong La Grange, Agnès, sa fille et enfin Bernard son fils. Parallèlement à ces disparitions, la vie d'Oscar est menacée.

Toujoursaussi passionné par la mort et les mystères, il entreprend donc, aidé de son ami Robert, de faire la lumière sur ces mystères. 


Ce que j'en ai pensé : Ayant déjà beaucoup aimé les deux premiersvolets de cette série, je me suis jetée à corps perdu dans la lecture de cettetroisième enquête. Loin de me décevoir, ce troisième volet s'est en plus avéré (demon humble avis) encore meilleur que les deux précédents.

C'est un vraiplaisir de retrouver un Oscar Wilde jeune et dandy jusqu'au bout des onglesdans un Paris décadent où sa personnalité pour le moins originale prend toutson sens.

Cette enquête nousplonge dans le monde artistique parisien, entre jalousies, secrets de familleset relations amoureuses. Des personnages réels ou inventés de toutes pièces prennentvie sous nos yeux dans un récit très documenté à la limite du documentairehistorique.

C’est exactementce que j’apprécie chez cet auteur. Il parsème son intrigue d’anecdotes ayanttraits à la vie d’Oscar Wilde, personnage plus que passionnant, mais aussi à lavie de l’époque. Ses enquêtes qui ne manquent pas de rebondissements sont égalementun prétexte pour nous faire découvrir la vie de la fin du 19ème. Dansce tome par exemple, oe lecteur fait de surprenantes découvertes sur le muséede Mme Tussaud, mais également sur les goûts morbides de l’intelligentsiaparisienne de l’époque.

Au final, on alu un policier captivant tout en ayant appris plein de choses.

Bref, vivementle quatrième !



Ma note : ****


Je vous propose de retrouver Gyles Brandreth qui va vous parler de lui et du pourquoi de cette série de livres. Le tout dans un français plus que parfait.



Si avec tout ça vous n'êtes pas convaincus alors je ne répond plus de rien...


Oscar Wilde et le cadavre souriant de Gyles Brandreth
Chez 10-18 Grands détectives
414 pages
13,50 €

mardi 16 février 2010

Envies du moment

Je ne sais pas vous mais moi j'ai très très envie de ça :



Exposition Yves Saint Laurent
au Petit Palais
du 11 mars au 29 août 2010

De ça aussi :



Exposition Robert Doisneau : Du métier à l'œuvre
Fondation Henri Cartier Bresson
du 13 janvier au 28 avril 2010

Et puis de ça :


Exposition C'est la Vie ! Vanités
au Musée Maillol
du 3 février au 28 juin 2010

Et enfin de ça :

 
1810, la politique de l’Amour 
Napoléon Ier et Marie-Louise à Compiègne
Musée national du château de Compiègne
du 28 mars au 19 juillet 2010

Bref, pleins de choses à faire et à voir ! 

J'allais oublier et ce n'est sans doute pas la peine de le préciser mais ce dont j'ai VRAIMENT besoin en ce moment, c'est de ça :


mercredi 10 février 2010

Le vampire de Ropraz - Jacques Chessex

C'est un récit court (quelques 87 pages), mais non moins puissant, que nous offre ici Jacques Chessex, disparu en octobre dernier. Peu de dialogues, beaucoup de descriptions crues, voici ce qui pourrait résumer Le vampire de Ropraz.


Ce dont il est question :  Dans la campagne suisse, du début du XXème siècle, la fille bien aimée du juge local meurt d'une méningite. Le lendemain de son inhumation, sa tombe est retrouvée ouverte, des sévices ont été infligés à son corps : anthropophagie, nécrophagie, les membres ont été coupés...

La population locale, superstitieuse, suspecte vite la présence d'un vampire dans les environs. En effet, qui d'autre pourrait faire subir de telles atrocités à une virginale jeune fille fraichement décédée ?

Mais alors que d'autres profanations ont lieu, un jeune garçon déséquilibré et arrêté puis jugé pour ces faits.


Ce que j'en ai pensé : Ce qui marque de prime abord dans ce livre est le caractère dépouillé de celui-ci mais également la froideur avec laquelle nous est conté ce fait divers, réel je précise. Le narrateur fait preuve d'un détachement absolu par rapports aux faits plus qu'effrayant voire choquant qu'il décrit.

C'est en tout cas avec un style de très grande qualité que Jacques Chessex aborde les deux thèmes de ce récit que sont la superstition et la suspicion. 

On déplorera quand même la chute du livre, apparemment inventée de toute pièce par Chessex et totalement saugrenue...

Le vampire de Ropraz reste néanmoins un bon livre à conseiller à tous les amoureux de la langue française et des atmosphères obscures.

Pour la petite anecdote, il semblerait que Jacques Chessex a fait construire une maison à Ropraz avec vue sur le cimetière où la tombe de Rosa fut profanée...


Ma note : ****


Le vampire de Ropraz est ma première rencontre littéraire avec Jacques Chessex. Je pense poursuivre cette découverte avec son dernier livre "Le dernier crane de Monsieur de Sade", sur le subversif Marquis.


Le Vampire de Ropraz de Jacques Chessex
87 pages
Le livre de Poche

samedi 6 février 2010

Thérapie - Sebastien Fitzek

Ou comment, 3 mois après tout le monde j'ai enfin lu LE thriller de l'année...

Véro m'avait prévenu, il ne m'a en effet pas fallu 3 semaines pour lire ce livre. Quelques petites heures m'auront suffit pour l'engloutir. A tel point que je regrette presque de ne pas avoir fait durer plus longtemps le suspense.


La première phrase : "Lorsque la demi-heure fut écoulée, il sut qu'il ne reverrait jamais sa fille."

Ce dont il est question : Voilà quatre ans que Josy, la fille de Viktor Larenz, psychiatre berlinois de renom, a disparu. Sa disparition fait suite à une mystérieuse maladie sur laquelle aucun médecin n'a réussit à mettre un nom.

Réfugié dans la maison de famille, sur une île coupée du monde pour cause de tempête (ça vous fait penser à Shutter Island n'est ce pas ?), une nouvelle piste va pourtant s'offrir à Viktor. 

Anna Spiegel, romancière pour enfant, va venir frapper à sa porte. Atteinte d'une forme particulière de schizophrénie (les personnages de ses romans prennent vie sous ses yeux), elle demande à Viktor de la prendre pour patiente. Le fait le plus étrange est que la dernière héroïne, et donc apparition, d'Anna était une jeune fille prénommée Charlotte, atteinte d'une maladie étrange. 

Mais Anna est étrange. Depuis qu'elle est entrée dans sa vie, les événements troublants se succèdent dans la vie de Viktor  : il se retrouve lui aussi victime d'un mal mystérieux, son chien disparaît, quelqu'un s'introduit en pleine nuit dans sa maison...

C'est dans ces conditions qu'il va tenter de démêler le réel de l'imaginaire pour comprendre ce qui est arrivé à sa fille...


Ce que j'en ai pensé : J'ai bien peur de ne pas être très originale mais ce livre m'a terriblement emballé. Moi qui n'avait plus envie d'ouvrir un bouquin, je n'ai été capable de refermer celui-ci une fois la dernière page terminée !

Thérapie reprend des thématiques maintes fois exploitées dans les thrillers, notamment dans Shutter Island, à savoir la folie ou encore l'île coupée du monde pour cause de tempête et ça marche tout autant.

Sébastian Fitzek a réussi à instaurer une atmosphère pesante voire carrément étouffante qui va crescendo au fil des pages. On se laisse prendre par la main et tenter de dénouer le vrai du faux en vivant en même temps que Viktor les multiples rebondissements de ce thriller (ou devrais-je dire psychothriller).

Bref le suspense est insoutenable et le lecteur n'a droit à aucun répit...

Si certains de mes soupçons quant à l'issue de cette histoire se sont révélés vrais, cela n'a en rien gâché ma lecture. J'ai tout de même réussi à être surprise par la chute.

Sebastian Fitzek est un véritable coup de cœur pour moi et je ne manquerai pas de suivre ses prochaines publications. Je lirais donc "Ne les crois pas" sorti récemment aux éditions de l'archipel.


Ma note : ****

Thérapie de Sebastian Fitzek
311 pages
Le livre de poche Policiers

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